La Hottée du Diable

Le chaos de grès de la Hottée du Diable, vestige de l'époque où la mer recouvrait les terres picardes, dégage une étrange ambiance. Les échos du bois et le murmure du vent dans le feuillage résonnent comme une lointaine psalmodie druidique ou comme l'invitation de quelques fées ou lutins à la découverte d'un site au patrimoine exceptionnel.

Voici la légende de La hottée du diable.

Au Moyen-Age, le Seigneur de Bruyères avait fait venir un entrepreneur célèbre pour bâtir l’ Abbaye du Val Chrétien.
Comme il fallait apporter de loin d’énormes blocs de grés, le travail n’avançait pas et l’entrepreneur était désespéré.
Un soir, le Diable lui apparut et lui dit : « Si tu veux me donner ton âme, je peux finir la construction cette nuit. »
« Marché conclu ! » s’écria l’entrepreneur.
Le Diable se mit à l’œuvre. Les bâtiments allaient être terminés lorsqu’un coq, réveillé par le tapage, se mit à chanter.
Satan affolé, s’enfuit. Mais courant trop vite, les deux bretelles de sa hotte chargée de grés cassèrent net et toutes les pierres se répandirent sur la route de Coincy.
Une deuxième variante, plus pieuse, stipulerait qu’un moine aurait aspergé le diable d’eau bénite ce qui l’aurait forcé à se délester de sa charge.